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15 avril 2022 by halidab News 0

Mémoire dans l’oubli à l’IMA/ arabnews.fr

Mémoire dans l’oubli à l’IMA, un autre regard sur les femmes qui ont vécu la guerre d’Algérie

https://www.arabnews.fr/node/219526/culture

  • Mémoire dans l’oubli, de Halida Boughriet, est une série de photographies de femmes algériennes qui ont vécu ou participé la guerre d’Algérie
  • «Ces photographies sont une réponse à l’image donnée des femmes algériennes, qui étaient sous-représentées dans la société patriarcale algérienne, mais aussi à travers toute l’Europe», explique l’artiste

PARIS : Six photographies de la sélection Mémoire dans l’oubli (2010-2011), qui représentent des veuves ayant subi les violences de la guerre d’Algérie, sont exposées à l’Institut du monde arabe (IMA), dans le cadre de l’exposition Algérie, mon amour. Immortalisées par l’artiste franco-algérienne Halida Boughriet, ces créations font référence aux Femmes d’Algerimmortalisées par Delacroix et aux odalisques de la peinture et photographie orientalistes.

«Ces photos font partie d’une série de portraits de veuves ayant subi les violences de la guerre en Algérie, elles représentent la mémoire collective. Ce sont les derniers témoins», explique l’artiste engagée, qui précise que «ces dernières sont rarement relatées notamment dans l’histoire officielle». «Ces photographies de femmes âgées, montrées dans le confinement d’un intérieur domestique, contribuent à les réintégrer comme une part importante de l’Histoire, une sélection qui fera partie des archives de la mémoire collective du pays», affirme Halida Boughriet.

algerie
«Ces photos font partie d’une série de portraits de veuves ayant subi les violences de la guerre en Algérie, elles représentent la mémoire collective. Ce sont les derniers témoins». Photo Hakima Bedouani.

La photographe est née en 1980 à Lens. Diplômée de l’École des Beaux-arts de Paris, elle a ensuite consolidé ses acquis académiques par une expérience new-yorkaise à la School of Visuals Arts, dans la section cinéma. Halida Boughriet est une artiste qui déconstruit et détourne la violence sociale et l’assignation visuelle, dans une action performative et de (re)définition avec et contre l’image; une démarche dont le pendant féminin de la série Mémoire dans l’oubli est l’une des plus sensibles illustrations.

Par la photographie, sa recherche sur le corps est produite sous forme de portraits (Orphelinat de Sarajevo, 2007), ou encore de séries comme Dream City (2008), dédiée aux espaces de jeux aménagés pour les enfants dans les différentes villes du monde. «J’utilise mon corps comme outil à travers la performance, ensuite j’en fais des photos, des vidéos, voire des installations», révèle l’artiste à Arab News en français.

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«Ces photographies de femmes âgées, montrées dans le confinement d’un intérieur domestique, contribuent à les réintégrer comme une part importante de l’Histoire, une sélection qui fera partie des archives de la mémoire collective du pays». Photo Hakima Bedouani.

«Dans cette série que je présente à l’IMA, ce sont des photographies de femmes algériennes qui ont vécu ou participé la guerre d’Algérie, voire qui ont été lésées, soit par la perte d’enfants, de maris ou d’humiliations», raconte l’artiste. «Je suis née en France, mais mes parents m’ont transmis cette mémoire de la guerre d’Algérie qui n’a été pas la même que dans mon éducation scolaire. Sur le terrain français, ce n’est pas du tout ce qui est représenté.»

La photographe ajoute: «Pendant mes études, j’ai découvert l’art orientaliste, qui est partie intégrante de mon parcours initiatique et j’étais révoltée de ce discours en France, de cette vision imaginaire qu’on peut interpréter par cette sensualité, cette prostitution de la femme telle qu’elle est représentée», dit-elle. «Lorsque je parle de la femme algérienne, j’associe aussi la femme maghrébine ou africaine. De là est née l’idée de photographier ces femmes qui m’ont invité chez elles, dans leurs salons, leurs chambres, dans ces lieux intimistes. Elles m’ont raconté leurs histoires», confie-t-elle.

«Elles se sont assises ou allongées de la même façon, avec cette source de lumière méditerranéenne de l’Algérie. Ces photographies ont été prises sans artifices, avec lenteur. Cela a donné ces corps structuraux de ces femmes avec toutes leurs histoires et leur passé anti-orientaliste que je voulais partager», poursuit-elle. «Cette série est une réponse à l’image donnée de ces femmes, qui étaient sous-représentées dans la société patriarcale algérienne, mais aussi à travers toute l’Europe. Ces photos sont là pour leur rendre hommage. Elles sont intelligentes, car elles ont construit des choses et voulaient être témoins de l’histoire de l’Algérie colonisée», conclut-elle.

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15 avril 2022 by halidab News 0

« Algérie mon amour » Mémoire dans l’oubli

 

« Algérie mon amour » met en lumière une collection d’art moderne et contemporain d’Algérie et des diasporas unique dans le monde occidental : celle du musée de l’Institut du monde arabe. L’exposition tient à témoigner de la fraternité et de la solidarité qui ont lié les artistes et les intellectuels algériens et français durant les années les plus difficiles de leur histoire commune, fraternité et solidarité qui se perpétuent jusqu’à nos jours.

Dans le cadre de « 2022. Regards sur l’Algérie à l’IMA »

https://www.imarabe.org/fr/expositions/algerie-mon-amour

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14 avril 2022 by halidab News 0

EN DIRECT / EXPOSITION COLLECTIVE A L’ORÉE DU FOYER, JUSQU’AU 13 MARS 2022, VILLE DE GUYANCOURT/ POINT CONTEMPORAIN

EN DIRECT / EXPOSITION COLLECTIVE A L’ORÉE DU FOYER, JUSQU’AU 13 MARS 2022, VILLE DE GUYANCOURT
AVEC OUASSILA ARRAS, HALIDA BOUGHRIET, LAURA HABY, KUBRA KHADEMI, JEANNE SUSPLUGAS, MARIANNE VILLIÈRE. MISE EN LUMIÈRE : SERGE DAMON

COMMISSARIAT ÉLISE GIRARDOT

Crédits photos : Laura Haby 

« Nous observons cette maison comme nous observons le ciel, le matin, à peine réveillés ; nous observons cette maison comme notre propre ciel. »
Emanuele Coccia, Philosophie de la maison, Éditions Payot & Rivages, Paris, 2021

À l’orée du foyer se concentre sur l’intérieur : l’intérieur profond et mystérieux de nos habitats et l’intimité qui s’y déploie.
Chacun conçoit son lieu de vie à son image en y projetant sa vision du monde, variable selon le pays et le continent habité. L’expositionaborde le chez-soi dans ses définitions multiples : un lieu à la fois matériel et immatériel, quotidien, solitaire, joyeux ou tragique, parfois collectif et sujet aux retrouvailles. À travers les œuvres de six artistes d’origines diverses, nous verrons comment l’espace domestique est l’expansion d’un espace mental, un espace-temps à soi.
Dans une forme d’immersion, les visiteurs arpentent des propositions artistiques qui suggèrent des sensations proches et familières. Suspendues ou disposées près du sol, les œuvres nous accueillent dans une atmosphère lumineuse enveloppante et tamisée, aux directions changeantes.
Plusieurs récits se côtoient, reliés par l’installation de Ouassila Arras qui recouvre d’une multitude de tapis orientaux le sol de la Salle d’exposition. Photos de famille est le fil conducteur du parcours. L’œuvre incarne un objet familier qui nous rassemble : le tapis. Comme un signe, une ponctuation universelle, nous le retrouvons plusieurs fois, parsemant les œuvres des artistes.
Au cœur de l’exposition, une grande maison, Flying House de Jeanne Susplugas, dévoile le poids des objets qui emplissent nos intérieurs. Puis, la présence s’anime ; The Birth Giving de l’artiste afghane Kubra Khademi souligne ce qui intervient parfois dans les espaces intimes : la naissance, les traditions et les interdits.
Ailleurs, le travail sonore de Marianne Villière, intitulé Réalités désirées, découle de ses rencontres avec de jeunes habitantes des Yvelines dans le cadre de sa résidence artistique à Guyancourt. Elle leur donne la parole et insère leurs voix dans l’exposition.
On observe aussi des mises en scène, comme avec la photographie d’Halida Boughriet Le bijoutier afghan qui dresse le portrait d’Ismaîl installé dans un décor chargé de réminiscences historiques.
Enfin, on décrypte des scènes collectives ouvrant sur un horizon. Muhabet, le diptyque vidéo de Laura Haby évoque une forme de conversation ritualisée ; depuis bientôt quatre ans, l’artiste voyage au nord de l’Albanie dans un village enclavé qui connaîtra bientôt les bouleversements de la construction d’une route.
Ces manifestations de l’intime révèlent un échantillon de nos relations aux objets et aux personnes qui nous entourent. Les œuvres nous invitent à appréhender le chez-soi comme un paysage, un paysage énigmatique, jamais banal qui dévoile les nuances de nos habitudes et de nos caractères.

Notre foyer est un réservoir narratif : il raconte nos singularités.

Élise Girardot, janvier 2022

Vue exposition collective A l'orée du foyer, jusqu'au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt - avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot - Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l’orée du foyer, jusqu’au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt – avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot – Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l'orée du foyer, jusqu'au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt - avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot - Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l’orée du foyer, jusqu’au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt – avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot – Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l'orée du foyer, jusqu'au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt - avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot - Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l’orée du foyer, jusqu’au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt – avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot – Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l'orée du foyer, jusqu'au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt - avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot - Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l’orée du foyer, jusqu’au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt – avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot – Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l'orée du foyer, jusqu'au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt - avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot - Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l’orée du foyer, jusqu’au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt – avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot – Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l'orée du foyer, jusqu'au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt - avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot - Crédits photos : Laura Haby
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Vue exposition collective A l'orée du foyer, jusqu'au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt - avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot - Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l’orée du foyer, jusqu’au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt – avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot – Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l'orée du foyer, jusqu'au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt - avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot - Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l’orée du foyer, jusqu’au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt – avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot – Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l'orée du foyer, jusqu'au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt - avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot - Crédits photos : Laura Haby
Vue exposition collective A l’orée du foyer, jusqu’au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt – avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot – Crédits photos : Laura Haby
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Vue exposition collective A l’orée du foyer, jusqu’au 13 mars 2022, Ville de Guyancourt – avec Ouassila Arras, Halida Boughriet, Laura Haby, Kubra Khademi, Jeanne Susplugas, Marianne Villière. Mise en lumière : Serge Damon Commissariat Élise Girardot – Crédits photos : Laura Haby

 

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14 octobre 2019 by halidab News 0

Waiting for Omar Gatlato: Contemporary Art from Algeria and its Diaspora

Opening Reception: Friday, October 25, 2019, 6 – 8pm
On view October 26 – March 15, 2020

Design credit: Eider Corral 

 

Waiting for Omar Gatlato is a survey of contemporary art by Algerian artists and by those in its diaspora. The project expressly refuses thematic axes, such as “memory” or “exile”, “the violence of the civil war”, in favor of the open-ended framework Algerian film critic and lawyer Wassyla Tamzali sets out in her eponymous volume, published in Algiers in 1979. In her book, Tamzali argues that Merzak Allouache’s 1976 feature film Omar Gatlato represents a turn toward the individual in Algerian society, their desires and the contradictions they struggle with. This exhibition proposes that an analogous ouverture vers le quotidien is taking place in today’s art scenes and, indeed, even in its streets.

The Algerian context is hard to integrate into a broad regional history because it is exceptional, even when viewed together with its North African neighbors, Tunisia and Morocco. The specificity of its long, intimate colonial relationship to France, the fact that it experienced a violent Islamic coalition movement in the 1990s, decades before the rise of ISIS, and the significance of its non-Arab, Muslim Berber minority in political discourse and cultural life are just a few factors contributing to this exceptionalism.

« En Attendant Omar Gatlato » is presented with full acknowledgment of this exceptionalism and the attendant impossibility—both political and aesthetic—of representing an artistic context that is at odds with its own national mythology. The exhibition nevertheless takes a claim for national specificity seriously, not as a way to essentialize artists from Algeria or its diaspora, but as an important structuring condition of their cultural production both at home and abroad

Participating Artists

Louisa Babari, Fayçal Baghriche, Bardi, Mouna Bennamani, Adel Bentounsi, Zoulikha Bouabdellah, Halida Boughriet, Fatima Chafaa, EL Meya, Hakima El Djoudi, Karim Ghelloussi, Mounir Gouri, Mourad Krinah, Nawel Louerrad, Amina Menia, Sonia Merabet, Yazid Oulab, Lydia Ourahmane, Sadek Rahim, Dania Reymond, Sara Sadik, Fethi Sahraoui, Massinissa Selmani, Fella Tamzali Tahari, Djamel Tatah, and Sofiane Zouggar.

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14 octobre 2019 by halidab News 0

La Biennale de Rabat  » Un instant avant le monde » 

Un instant avant le monde 

DU 24 SEPTEMBRE AU 18 DÉCEMBRE 2019

https://www.biennale.ma

https://www.biennale.ma/portfolio-item/halida-boughriet/

Pour la Biennale, l’artiste présente son œuvre Implano de Arisana résultant de sa résidence à Nice en 2018. En recentrant l’humain au cœur du territoire, Halida Boughriet interroge notre rapport au monde tout en contestant notre propension à la stigmatisation.

Implano de Arisana, Halida Boughriet, 2018-2019

 

«Implano de Arisana» est un dispositif vidéographique qui aborde les questions de l’identité, du territoire et de la frontière, mais aussi la figure féminine « le mythe d’Ariane abandonnée». Considérée comme un quartier difficile, tant par son histoire que par sa population, l’Ariane est profondément isolée par le Paillon, ligne de démarcation constituant la frontière symbolique entre ce territoire et le centre-ville de Nice. Mon désir était de filmer ce quartier populaire, de le regarder autrement.  A commencer par la rencontre humaine et chaleureuse de quelques femmes qui y vivent et qui sont devenues l’axe central de mon travail.

 

Par une esthétique du geste, je traverse les plans architecturaux  datant de 1970 vers des personnages qualifiés de déesses. Ces femmes se font surtout l’expression collective d’une forme d’identité revendiquée et d’ouverture. J’utilise essentiellement la décomposition du temps pour donner à voir les corps en action lors de leur performance. La lumière apporte de l’intensité dramatique à la scène. Elle témoigne de leur exil qui renvoie à l’image symétrique d’un passé et d’un présent, l’un se confondant dans l’autre. Elle exprime également la complexité et la richesse de leurs trajectoires et de leurs émotions. J’entremêle l’art et la vie, la fiction et le réel, sur une polyphonie de voix qui coexiste.

 

ABDELKADER DAMANI

 « Il est de la nature même de tout nouveau commencement qu’il fasse irruption dans le monde comme une improbabilité infinie » Hannah Arendt

Cet instant avant le big-bang

Cet instant avant le premier cri

Cet instant avant que nos yeux ne s’ouvrent

Cet instant avant de nommer

Cet instant avant de partir

Cet instant juste avant la clarté

C’est bien à cet instant que les artistes, les architectes, les chorégraphes, les créateurs.rices voyagent. Elles-ils partent vers ce lieu sans espace, un lieu fait d’un instant. Elles-ils y élisent demeure, fabriquent les conditions d’une vie précaire, et à sa disparition reviennent avec euphorie, parfois mélancolie, mais jamais avec tristesse, seulement avec un souvenir : une œuvre.

La première Biennale de Rabat est la tentative, peut-être impossible, de voyager vers cet instant. La destination est inconnue, le chemin est aléatoire ; pourtant, il faudra bien désirer ces lieux des commencements et se donner pleinement à l’errance pour espérer y arriver. ABDELKADER DAMAN.

Liste des artistes :

Rand ABDUL JABBAR (Irak), Etel ADNAN (Liban), Amina AGUEZNAY (Maroc), Rita ALAOUI (Maroc), Diana AL HADID (Syrie), Lara ALMARCEGUI (Espagne), Ghada AMER (Egypte), Dana AWARTANI (Palestine), Ila BÊKA & Louise LEMOINE (France), Amina BENBOUCHTA (Maroc), Nadia BENBOUTA (Algérie), Bahïa BENCHEIKH-EL-FEGOUN (Algérie), Deborah BENZAQUEN (Maroc), Tatiana BILBAO (Mexique), BLACK SQUARE (Italie), Zoulikha BOUABDELLAH (France-Algérie), Halida BOUGHRIET(France-Algérie), Candice BREITZ (Afrique du Sud), CELLE QUI MANQUE, Habiba CHABANE (Algérie), Clémentine CHALENÇON (France), Hejer CHARF (Tunisie), Séverine CHAVRIER (France), Katharina CIBULKA (Autriche), DAAR – Sandi HILAL & Alessandro PETTI – (Palestine), Habiba DJAHINE (Algérie), EcoLogicStudio – Claudia PASQUERO & Marco POLLETTO – (Espagne), EMOUVANCE DES EMOUVANTS (Tunisie), Safaa ERRUAS (Maroc), FEMINIST ARCHITECTURE COLLABORATIVE (Etats-Unis), Sara FAVRIAU (France), Tala HADID (Royaume-Uni), Zaha HADID (Irak), Clarisse HAHN (France), Milhumbe HAIMBE (Zambie), Mona HATOUM (Palestine), Mouna JEMAL SIALA (Tunisie), Oum KALTHOUM (Egypte), Katia KAMELI (France), Amal KENAWY (Egypte), Majida KHATTARI (Maroc), Lucia KOCH (Brésil), Marcia KURE (Nigeria), Brigitte MAHLKNECHT (Autriche), María MALLO (Espagne), Natasha MEGARD (France), MANTHEY KULA (Norvège), Lucy MCRAE (Royaume-Uni), Naziha MESTAOUI (Belgique), Julie NIOCHE (France), Adjaratou OUEDRAOGO (Burkina Faso), Bouchra OUIZGUEN (Maroc), RABAT (Maroc), Amina REZKI (Maroc), Anila RUBIKU (Albanie), Judith SAUPPER (Autriche), Bea SCHLINGELHOFF (Allemagne), Zahra SEBTI (Maroc), Katrín SIGURDARDÓTTIR (Islande), Giovanna SILVA (Italie), Amy SOW (Mauritanie), TAKK – Mireia LUZÁRRAGA & Alejandro MUIÑO – (Espagne), Fella TAMZALI TAHARI (Algérie), Khadija TNANA (Maroc).

 

 

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3 août 2019 by halidab News 0

No Comment @ Oradea

No Comment @ Oradea

Vă invităm cu drag, sâmbătă 27 iulie 2019 orele 18, la deschiderea Expoziției de artă video ,,No Comment’’. Despre agresiunile asupra artistelor din Orientul Mijlociu. Vernisează Teodora Talhoș (Viena) curator și critic de artă. Expoziția va deschisă între 27.07- 16.08.2019. în Galerii de Artă-Reperaj. Cetate.Expun: Halida Boughriet – Franta, Fatoș Irwen – Turcia, Simin, Keramati – Iran, locuiește momentan in Canada, Tahmineh Monzavi – Iran.

he exhibition will be open between 27.07 – 16.08 and can be visited from Tuesday to Friday, from 10am -18pm in Galeriile de Artă Reperaj – Romania

What does it mean being an artist in a conflict zone? Moreover, what kind of hardships are encountered by women who work as artists in a totalitarian system that doesn’t allow freedom of speech?
The exhibition titled “No comment” presents to the Romanian audience the video artworks of four female artists coming from – or with roots in – the Middle East. Their artworks express on the one hand a great sorrow, on the other hand a burning wish to carry on and to ignore the rules imposed on the artists by a restrictive, unpermissive system.

Artists: Halida Boughriet, Fatoș Irwen, Simin Keramati, Tahmineh Monzavi
Curator: Teodora Talhoş

Action /Acțiune (6’9, 2003)

Autoportrait / Autoportret (3’15, 2009)

Action /Acțiune (6’9, 2003)

 

https://uap.ro/en/no-comment-oradea/

 

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